Récapitulatif du bihebdomadaire de l'OOAS sur le paludisme : Faits saillants sur le paludisme en Afrique de l'Ouest et dans le monde
Dans cette parution du 13 au 26 Octobre 2019:
- Le Partenariat RBM, l'OMS, l'OOAS, la CEEAC et d'autres Experts font L’état des lieux En matière de lutte contre Le Paludisme
- La Première Dame Du Ghana Félicite Sysmex Corporation Du Japon, Pour La Mise Au Point De Nouveaux Outils de diagnostic
- La technologie Softgel pour lutter contre la résistance au Paludisme au Nigeria
- Plus de 7 millions de personnes touchées par le Paludisme au Burundi en 2019 : Un Etat des Lieux sur l’Epidémie
- L'Ethiopie devient le 10ème pays africain à marquer son adhésion à la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage
Le Partenariat RBM, l'OMS, l'OOAS, la CEEAC et d'autres Experts font L’état des lieux En matière de lutte contre Le Paludisme
Pour mettre fin au paludisme, le Partenariat RBM, à travers son Comité de partenaires d’appui au niveau pays ou au niveau régional (CRSPC), a organisé une réunion de 4 jours des Responsables des programmes nationaux de lutte contre le paludisme (PNLP) pour faire l’état des lieux en ce qui concerne la lutte contre paludisme. La réunion s'est tenue du 22 au 25octobre 2019 à Abuja au Nigeria et a été présidée par Dr. Osagie Ehanire, ministre de la Santé du Nigéria qui a prononcé à son allocution d’ouverture officielle. La réunion a regroupé les partenaires clés tels que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) et la Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC). Les principaux objectifs de l'événement étaient d'emmener les Responsables des PNLP et les partenaires à faire une revue par les pairs, de l'état d'avancement de la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre le paludisme, à d'identifier les principaux goulets d'étranglement et les solutions adoptées, et à partager les bonnes pratiques et les expériences réussies. Au cours de la réunion, l'OOAS s’est entretenue avec tous les responsables des PNLP des 15 Etats membres de la CEDEAO en ce qui concerne l'appui technique disponible à l'OOAS ainsi que les conditions à remplir et le processus à suivre pour y avoir accès. En outre, en marge de cette réunion, s’est tenue une rencontre parallèle qui a servi de cadre pour discuter des questions relatives à l'Initiative pour l'élimination du paludisme au Sahel (SaME). Les pays ayant pris part à la rencontre ont été informés des nouvelles technologies mises au point en matière de lutte contre le paludisme dans tous les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre. Les canevas de demande de subvention auprès du Fonds mondial ont également fait l’objet de revue lors de la réunion. Les représentants-pays ont, par ailleurs, saisi l’opportunité pour mettre en exergue les appuis techniques qu’ils auront à solliciter auprès des donateurs et des partenaires dans le cadre de la mise en œuvre de leur stratégie de lutte contre le paludisme.
La Première Dame du Ghana félicite Sysmex Corporation du Japon, pour la mise au point de nouveaux outils de diagnostic du paludisme
La Première Dame du Ghana, Son Excellence Mme Rebecca Naa Okaikor Akufo-Addo, a salué les efforts déployés par Sysmex Corporation du Japon, en matière de mise au point de nouveaux équipements hospitaliers et de laboratoire pour le diagnostic et le traitement du paludisme et d’autres maladies complexes. Elle a mentionné en particulier, le nouvel outil de diagnostic qu’est l'analyseur Sysmex XN-30, qui permet la détection et la quantification rapides, automatisées et précises des globules rouges infectés par des parasites. Il est important de signaler l'utilisation de la cytométrie en flux par fluorescence dans le dénombrement objectif des globules rouges infectés par des espèces de Plasomodium, l’agent responsable du paludisme. L'analyseur Sysmex XN-30 est capable de détecter les globules rouges infectés par Plasmodium sans interférer avec d'autres indices anormaux, améliorant ainsi le suivi, de façon efficace, de la charge parasitaire du paludisme après le début du traitement thérapeutique. Par ailleurs, la Première Dame en a appelé à la poursuite de la collaboration entre Sysmex Corporation, le gouvernement du Ghana et d'autres Organisations humanitaires et non gouvernementales en vue de la mise au point d’équipements médicaux modernes de diagnostic et de traitement au profit des formations sanitaires à travers l’ensemble du pays. Elle a également évoqué la nécessité de rendre ces outils accessibles aux communautés défavorisées.
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La technologie Softgel pour lutter contre la résistance au paludisme au Nigeria
Une nouvelle technologie, dénommée Softgel, a été mise au point pour combattre la résistance et les complications liées au traitement du paludisme. Emmanuel Umenwa, PDG de Geneith Pharmaceuticals, a décrit la technologie Softgel comme étant une combinaison d'Artemether et de Lumefantrine, indiquée pour le traitement du paludisme aigu non compliqué des enfants et des adultes, dû aux souches sensibles et multi résistantes de Plasmodium falciparum. Parmi les médicaments antipaludiques Softgel disponibles au Nigéria figurent Coatal-Forte Softgel, un produit de Geneith Pharmaceuticals Company Limited, et Amartem Forte softgel, un produit fabriqué par Elbe pharma. M. Umenwa a en outre expliqué que Softgel est disponible en différentes couleurs, formes et tailles et qu'il peut dissiper les odeurs et les goûts désagréables liés en général aux médicaments antipaludiques ; ce qui le rend plus facile à avaler. Softgel possède également des propriétés de désintégration et d'absorption rapides et est capable de se dissoudre facilement dans les sucs gastriques du tube digestif. M. Umenwa a également fait observer que pour une prise en charge efficace du paludisme, il est essentiel de poser un diagnostic rapide et précis.
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Plus de 7 millions de personnes touchées par le paludisme au Burundi en 2019 : un état des lieux de l’épidémie
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré une épidémie de paludisme au Burundi, plus de 7 millions de personnes ayant été touchées par la maladie cette année, avec près de 140 000 cas la semaine dernière. Entre août et octobre 2019, plus de 1 500 858 nouveaux cas dont 836 décès ont été enregistrés. De plus, rien que dans la semaine qui a pris fin le 20 octobre 2019, 136 047 nouveaux cas et 34 décès ont été signalés. Cela représente une augmentation significative de 64,6% par rapport au nombre de cas et de décès enregistrés au cours de la même période l'an dernier. La région de l’Est du pays est la plus touchée avec un total de 14 districts sanitaires, à savoir Butezi, Cankuzo, Gashohoho, Gihofi, Gitega, Kibuye, Kinyinya, Kirundo, Mukenke, Murore, Mutaho, Nyabikere, Ruyigi et Busoni, où l'on a signalé une prévalence du paludisme supérieure à 90% parmi les patients examinés depuis le début de l’épidémie. Il urge donc de mobiliser des ressources supplémentaires pour renforcer les stratégies de réponse existantes face à l'épidémie. Par ailleurs, il y a nécessité d’impliquer les communautés dans les principales activités de la lutte anti-vectorielle telles que la distribution de moustiquaires de lit, la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticides et l'élimination des gîtes larvaires potentiels afin de combattre la propagation de la maladie.
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L'Ethiopie devient le 10ème pays africain à marquer son adhésion à la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage
L'Éthiopie a rejoint neuf autres pays africains dans le mouvement « Zéro Palu ! Je m’engage » afin de lancer sa propre campagne pour l'élimination du paludisme dans le pays. La campagne a été lancée par le Vice-Premier Ministre éthiopien à Addis-Abeba. Des autorités de haut niveau, des ambassadeurs, des représentants de la Commission de l'Union africaine, de l'Initiative du Président contre le paludisme (PMI) ainsi que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), entre autres, ont pris part au lancement. La campagne dénommée « Zéro Palu ! Je m’engage » est un mouvement panafricain lancé en juillet 2018 lors du 31e Sommet de l'Union africaine. Suite aux rapports faisant état d'une augmentation de l'incidence de la maladie pour la première fois en plus de 10 ans, la campagne cherche à relancer les efforts déployés dans le cadre de la lutte contre le paludisme en impliquant les dirigeants politiques à tous les niveaux, en mobilisant des ressources et en donnant aux communautés les moyens de demander des comptes à leurs dirigeants en ce qui concerne la lutte contre la maladie. Selon le Rapport mondial sur le paludisme de 2018, l'Éthiopie réalise déjà des avancées dans la lutte contre le paludisme, comme en témoigne la réduction de 58 % des décès liés au paludisme depuis 2000. Le lancement d'une campagne nationale vient donc à point nommé pour maintenir et consolider ces acquis.
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