La troisième journée de la huitième édition du Forum Galien Afrique a été consacrée au Forum des femmes, placé sous le thème : « Leadership féminin : Moteur de transformation pour l’égalité des droits et l’accès universel à la santé en Afrique ». Cette rencontre a réuni des responsables, chercheurs et acteurs du développement venus réfléchir à la contribution essentielle des femmes dans la construction d’une souveraineté sanitaire durable sur le continent.
Le Directeur Général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), Dr Melchior Athanase J. C. AÏSSI, a pris part en qualité de panéliste de haut niveau à la session intitulée : « Ressources humaines pour la santé dans le cadre de la souveraineté sanitaire : place des femmes dans la souveraineté sanitaire en Afrique ».
Modérée par Dr Sayuri PILLAY de l’Université de Pretoria, Afrique du Sud et Pr Mamadou SARR de l’Université Rose Dieng France–Sénégal, la session a réuni d’éminents intervenants dont M. Mabingue NGOM, ancien Directeur régional de l’UNFPA, Dr Fatou Mbaye SYLLA, Directrice des établissements de santé du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique du Sénégal, Pr Olufunmilayo I. FAWOLE de l’Université d’Ibadan, Nigéria et Mme Nandy Beugré GOUE,
Directrice Exécutive de la Fédération Ouest Africaine du Secteur Privé de la Santé – FOASPS.
Dans son intervention, Dr AÏSSI a mis en avant la nouvelle politique régionale de santé communautaire, adoptée en mai 2025 par l’Assemblée des Ministres de la Santé de la CEDEAO, à Praia au Cabo Verde, qui vise à renforcer la place et le rôle des femmes dans la souveraineté sanitaire du continent. Cette politique repose sur une approche inclusive et harmonisée, destinée à corriger les disparités observées dans les politiques nationales précédentes, souvent fragmentées selon les appuis techniques et financiers reçus.
Inscrite dans la continuité de la vision « Santé pour tous » issue de la Déclaration d’Alma-Ata de 1978, cette initiative dote les États membres de normes et principes consensuels en matière de de santé communautaire.
L’OOAS accompagnera les pays dans l’actualisation des politiques nationales de santé communautaire, la définition d’un paquet essentiel de services adapté aux contextes nationaux.
Le Directeur Général a précisé que la phase actuelle est celle de la sensibilisation et du dénombrement des ménages, préalable à la mise en œuvre de la phase pilote dans chaque pays. Les communautés locales y jouent un rôle clé, aussi bien dans le choix des agents de santé communautaire que dans le financement progressif du système.
Ainsi, la rémunération des agents de santé communautaire sera assurée au niveau des collectivités locales, avec une participation communautaire croissante, jusqu’à une prise en charge totale au bout de dix ans. Cette approche décentralisée permettra d’assurer la pérennité financière et institutionnelle du dispositif.
Dr AÏSSI a insisté sur l’importance du leadership féminin, précisant que les femmes, notamment celles disposant d’une expérience familiale, seront privilégiées pour animer la mise en œuvre de cette politique.
« Cette politique repose sur les principes des droits humains, de l’éthique, de l’équité et de la justice sociale. Elle traduit notre conviction que la souveraineté sanitaire ne sera atteinte que lorsque les communautés – et en particulier les femmes – prendront pleinement possession de leurs systèmes de santé, soutenues par la gouvernance locale et l’innovation », a déclaré Dr
Melchior AÏSSI.
The Women’s Forum, held as part of the 8th Galien Africa Forum under the overarching theme “Health Sovereignty: An Imperative for Africa,” reaffirmed that the continent’s path to health sovereignty depends on women’s empowerment, the strengthening of human resources for health, and the promotion of inclusive community health policies that underpin equitable, resilient, and sustainable health systems.
