Praticiens de la médecine traditionnelle et de la médecine conventionnelle se concertent pour promouvoir la collaboration
Lagos, Nigeria - Organisé par l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS), le 11e Congrès scientifique des praticiens de la médecine traditionnelle et des praticiens de la médecine conventionnelle de la CEDEAO, s’est tenu au DOVER HOTELS, à Lagos au Nigeria, du 10 au 12 décembre 2019 sous le thème : « L’offre médicale au 21e siècle : quelle voie pour la CEDEAO ?». La rencontre avait pour but de débattre de la nécessité d’un changement de paradigme qui sache prendre en compte le rôle de la médecine traditionnelle dans l’offre médicale pour la région.
La rencontre a regroupé 63 participants comprenant les directeurs/coordonnateurs des programmes nationaux de médecine traditionnelle, les représentants des fédérations/associations des praticiens de la médecine traditionnelle, des ordres des médecins et des chirurgiens, des facultés de pharmacie.
Le congrès a aussi accueilli des membres du comité d’experts chargé de l’élaboration du 2e volume de la Pharmacopée de l’Afrique de l’Ouest, des représentants des centres d’excellence/centres de référence identifiés de médecine traditionnelle établis au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria ; des enseignants universitaires, des chercheurs en phytothérapie, en sciences médicales et en sciences sociales.
Les délibérations des travaux du Congrès ont porté sur plusieurs approches de promotion de la collaboration en vue d’améliorer au 21e siècle, l’accès des citoyens de la région CEDEAO aux soins de santé universels
Le Congrès a fait part de l’évolution notable de cet évènement annuel au regard de la participation des ordres des médecins et des chirurgiens, des facultés de pharmacie et des centres d’excellence ; et de l’apport positif du secteur privé pour le développement de la médecine traditionnelle dans la région de la CEDEAO.
Le Congrès a notifié le caractère crucial de la collaboration entre les praticiens des médecines conventionnelle et traditionnelle pour l’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes nationaux de santé. A ce sujet, les centres d’excellence ont un rôle important à jouer pour la validation scientifique des produits et des pratiques de la médecine traditionnelle.
A la suite des discussions et des expériences partagées, les participants ont formulé les recommandations ci-après :
A l’endroit de l’OOAS
- Elaborer un protocole pour l’évaluation des médicaments traditionnels à efficacité prouvée, garantis et de qualité pour les pays de la CEDEAO,
- Promouvoir la création de centres d’excellence de médecine traditionnelle opérationnels dans la région de la CEDEAO,
- Faire un plaidoyer auprès des autorités de santé pour la mise à disposition de fonds substantiels pour la promotion de la médecine traditionnelle dans les pays.
A l’endroit des praticiens de la médecine conventionnelle
- Informer les ordres en santé sur les résolutions du congrès relatives à la nécessité de la collaboration entre les praticiens des médecines conventionnelle et traditionnelle,
- Désigner un point focal voire une commission technique pour défendre la cause de la médecine traditionnelle.
A l’endroit des responsables / praticiens de la médecine traditionnelle
- Divulguer les résolutions du congrès auprès des fédérations/associations de médecine traditionnelle,
- Dresser ou parachever la cartographie des praticiens de la médecine traditionnelle des pays,
- Veiller à la production rationnelle des produits de la médecine traditionnelle à efficacité prouvée, garantis et de qualité.
A l’endroit des centres d’excellence/centres de référence identifiés de médecine traditionnelle
- Travailler en réseau pour le partage des expériences en matière de recherche et la promotion des produits et des pratiques de la médecine traditionnelle.
Le Congrès a salué les efforts constants de l’OOAS et sa démarche prospective visant à promouvoir les pratiques rationnelles de la médecine traditionnelle dans la recherche de solutions locales répondant aux nombreux défis sanitaires que la région de la CEDEAO doit relever en ce 21e siècle.