Récapitulatif du bihebdomadaire de l'OOAS sur le paludisme: faits saillants sur le paludisme en Afrique de l'Ouest et dans le monde
Dans cette parution du 1er au 14 novembre 2019 :
- Le Ghana donne un coup de pouce au diagnostic du paludisme à travers le renforcement des capacités de 40 professionnels de laboratoire
- La Tanzanie devient le 11ème pays africain à marquer son adhésion à la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage ».
- Rotarian Malaria Partners, lance un programme de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre le paludisme en Gambie.
- Un Leader en matière de fabrication de drones pilote une intervention visant à enrayer la propagation du paludisme à Zanzibar
- Une nouvelle recherche montre que les anophèles qui s’accouplent présentent un risque élevé de transmission du paludisme
Le Ghana donne un coup de pouce au diagnostic du paludisme à travers le renforcement des capacités de 40 Professionnels de laboratoire
Dans le cadre des interventions menées par le Ghana en ce qui concerne la lutte contre le paludisme, 40 professionnels de laboratoire ont récemment bénéficié d'un programme de recyclage organisé par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). L’objectif de la formation qui s’est tenue dans la région Ashanti au Ghana, est de renforcer les capacités des professionnels afin de leur permettre de réaliser de façon efficace, le diagnostic microscopique du paludisme et d’améliorer la prise en charge des cas. Le principal résultat de la formation est de permettre aux professionnels d'identifier toutes les espèces de parasites du paludisme aux différents stades de leur développement. Au nombre des domaines couverts par la formation, il y a, les procédures de test de diagnostic rapide du paludisme (TDRP) et la détermination de la densité parasitaire du paludisme. D’autres régions du pays ont bénéficié de la formation. Il s’agit notamment des régions de la Volta, du Nord, du Centre, du Grand Accra et du Nord-Est.
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La Tanzanie devient le 11ème pays africain à se joindre à la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage ».
La République de Tanzanie a lancé sa campagne « Zéro Palu ! Je m’engage » devenant ainsi le 11ème pays à se joindre au mouvement. Le lancement a eu lieu le 9 novembre 2019 à l'occasion de la commémoration de la Journée de lutte contre le paludisme par la Communauté d'Afrique Australe (SADC), en marge de la réunion des ministres de la Santé de la SADC à Dar-es-Salaam. La campagne vise à accélérer l'élimination du paludisme par le renforcement de l'engagement politique et l'appropriation communautaire des efforts déployés dans le cadre de la lutte contre la maladie. Par ailleurs, la campagne vise à mobiliser des ressources au niveau national et à donner aux communautés les moyens de demander des comptes aux dirigeants en ce qui concerne la lutte contre la maladie. Outre le lancement de la campagne, les Autorités tanzaniennes ont également saisi l’opportunité pour lancer le tableau de bord national du paludisme, qui facilitera davantage la reddition des comptes et les interventions en matière de lutte et d’élimination de la maladie. Dr. Abdourahmane Diallo, Directeur Général du Partenariat Roll Back Malaria (RBM), s'est réjoui du lancement de la campagne, soulignant que le moment était indiqué pour que la Tanzanie qui est un pays à forte charge du paludisme, puisse réaliser des avancées dans le domaine de la lutte contre la maladie et, à terme, y mettre fin.
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L’amicale d’action « Rotariens Contre le Paludisme » (Rotarian Malaria Partners), lance un programme de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre le paludisme en Gambie.
L’amicale d’action « Rotariens contre le Paludisme » lance un programme de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Ce programme vise à sensibiliser les communautés à propos de la maladie. Il s’agira, pour ce faire, de renforcer les capacités des femmes autochtones qui, à leur tour, sensibiliseront les membres de la communauté par rapport au paludisme. L'équipe du Rotary a également souligné la mise en commun des contributions des Rotary clubs aux États-Unis avec celle de la Fondation Bill Gates pour y parvenir. D’autres mesures envisagées pour soutenir cette initiative consistent à se mettre en partenariat avec les Volontaires du Corps de la Paix afin de promouvoir l'utilisation des moustiquaires et d'autres bonnes pratiques de santé en vue d’assurer le contrôle du paludisme. L’amicale a également dans sa ligne de mire, d’autres pays que sont la Zambie, l'Ouganda, la Tanzanie, l'Éthiopie et le Sénégal.
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Un Leader en matière de fabrication de drones, pilote une intervention en vue d’enrayer la propagation du paludisme à Zanzibar
L'un des principaux fabricants de drones, DJI, a initié un projet pilote à Zanzibar, en Tanzanie, qui consiste à utiliser le drone de DJI dénommé MG1-S Agra pour pulvériser les rizières infestées de moustiques à l’aide un liquide biodégradable et non toxique à base de silicone appelé Aquatain AMF. En pulvérisant l'eau stagnante avec le liquide, cela crée une barrière à la surface de l’eau qui empêche les nymphes et les larves de respirer. Des chercheurs des Pays-Bas vont ensuite prélèver des échantillons de larves ainsi que des espèces de moustiques dans les champs avant, pendant et après la pulvérisation de l'Aquitain AMF, afin de déterminer l'impact de l'intervention. Zanzibar a été retenu pour le projet en raison de la réglementation progressive mise en place par la Tanzanie en ce qui concerne l'utilisation des drones à des fins de recherche. En contrôlant les larves à la source dans les gîtes larvaires, on peut espérer que l'intervention aura un impact sur la transmission du paludisme. Les fabricants sont enthousiastes à l'idée de lancer cette intervention et espèrent que leur initiative contribuera à la réduction du paludisme dans la région.
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Une nouvelle recherche montre que les anophèles qui se sont accouplés présentent un risque élevé de transmission du paludisme
Selon une étude publiée le 7 novembre dans la revue à libre accès PLOS-Pathogènes, les anophèles qui se sont accouplés, présentent un risque élevé de transmettre des parasites du paludisme que les anophèles vierges. Les résultats de cette étude impliquent que les efforts visant à cibler les moustiques mâles pourraient permettre non seulement d’éliminer les gîtes larvaires, mais aussi de réduire la compétence vectorielle chez les anophèles femelles. La recherche a révélé par ailleurs que les hormones reçues des moustiques mâles pendant l'accouplement augmentent le risque de transmission du paludisme par les anophèles femelles à la population. La recherche a été menée par une équipe de chercheurs de l'Imperial College de Londres et du Wellcome Sanger Institute. L'un des principaux chercheurs, Dr. Mara Lawniczak, du Wellcome Sanger Institute et du Département des sciences de la vie de l'Impérial College, a déclaré ce qui suit: « Le fait de découvrir ce mode de transmission du paludisme par les moustiques mâles jusqu'alors méconnu, pourrait encourager de nouvelles interventions ciblant l'accouplement. »
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